L'Ain
 


L'Ain prend sa source dans le Jura entre Conte et Nozeroy à environ 700 mètres d'altitude. Elle se jette dans le Rhône en face d'Anthon après avoir parcouru 195 kilomètres.
De nombreux ouvrages hydroélectriques ponctuent son parcours formant des lacs de retenue, parfois très vastes comme celui de Vouglans (35 kilomètres).

 

Descente de l'Ain du 3 au 5 juin suivie du Rhône le 6 juin 2011

(niveaux d'eau) - (carte)

 

Puisque ma coéquipière favorite s'est inscrite à un stage "Rando-croquis" à Lyon, cette navigation s'effectuera en solo, enfin pas tout à fait puisque j'aurai à mon bord les deux malas !

 

Etape 1 : Bolozon - Poncin (13 km)

Vendredi en fin d'après midi, Sylvie me dépose environ 5 km en aval du barrage EDF de Bolozon. Elle me récupérera à Lyon lundi à la fin de son stage.

Mon point d'embarquement dispose d'un parking et un accès facile à la rive.
Au début de ce parcours, la largeur du lac artificiel formé par le barrage de l'Allement est raisonnable. Hormis l'absence de courant je pourrais penser que je navigue sur un fleuve. Cette impression est renforcée par le fait que malgré l'absence de coéquipière et la charge passive des chiens (80kg), le bateau glisse bien, aidé il est vrai par un léger vent de dos.
Le cadre est très agréable et sauvage.




Après Serrières, le lac s'élargit en même temps que diverses installations de loisir nautique apparaissent.



En deux heures, j'ai parcouru les 11 km de lac qui me séparaient du barrage EDF de Allement dont j'appréhende le portage.
   
   
 

Bonne surprise, le portage (rive droite) n'est pas trop long (700 m.) et il est possible de réembarquer pratiquement au pied du barrage. Le chariot est quand même le bien venu.

Je fais encore environ un kilomètre de navigation et trouve un lieu de bivouac paisible pour passer la nuit.

 

Etape 2 : Poncin - Pont de Chazey (33 km)


L'Ain redevient rivière, mais il me faut encore passer trois petits barrages avant d'accéder aux 43 km libres menant au confluent.

Je passe celui de Neuville par sa glissière en rive gauche.


   
   
   
Il est suivi d'un petit seuil 500 mètres en aval qui présente plusieurs passes. J'ai choisi celle de gauche qui me paraissait plus nette au risque de déranger un peu le pêcheur.
 

Deux bons kilomètres plus loin c'est le barrage de Thol qui m'accueille. Une glissière est présente, mais depuis le bateau, je ne suis pas en mesure d'apprécier sa "praticabilité". En la dépassant, je me rends compte qu'elle débouche sur des rochers : ceci démontre s'il en était besoin qu'il ne faut jamais se jeter dans une glissière les yeux fermés ! Le portage sur la partie droite du barrage est facile puisqu'il est à sec.

Le barrage de Thol et ... sa glissière débouchant sur des rochers !


Le canoë c'est reposant pour Ilouliak et Taïga.
Ça l'est un peu moins pour celui qui les promène sur la retenue formée par le barrage de Pont d'Ain !



   
   
   
   
Le portage de ce dernier s'effectue facilement sur sa partie droite.
   
 

Je fais une halte à Pont d'Ain pour me ravitailler en eau : robinets sous la halle du marché (rive droite entre les ponts routier et ferroviaire).
La navigation est ensuite ponctuée de quelques petits rapides sans difficulté qui agrémentent la navigation.




En cours d'après midi je pressens que le temps va tourner à l'orage. Je me mets à la recherche d'une aire de bivouac mais comme je suis exigeant, le temps passe ...
Alors que j'approche de pont de Chazey un gros orage éclate forçant ainsi mon choix : il ne me manque que quelques pommes de terre pour faire une bonne soupe d'orties !

 

Etape 3 : Pont de Chazey - confluent avec le Rhône (20 km)

En règle générale, je ne fais pas de navette avant la navigation et retourne chercher la voiture en stop. Ceci laisse beaucoup de liberté quant à la longueur des étapes qui sont fonction du courant, de la météo, de l'envie et des emplacements de bivouac trouvés.
Une fois n'est pas coutume, ce matin, je m'astreins à quelques calculs et réflexions : je dois arriver après demain avant 17 heures à Lyon, distante d'environ 50 km.
Facile me direz-vous : ça fait deux étapes de 25 km.
Et bien j'hésite car ceci impliquerait un bivouac sur les bords du Rhône puisque le confluent est seulement distant de 20 km. Les rives ne seront-elles pas trop urbanisées pour ça ?
D'un autre côté, si le courant du Rhône est très faible et qu'en plus je rencontre un gros vent de face, une étape d'au moins 30 km risque d'être très laborieuse.

Finalement j'opte pour une étape courte aujourd'hui et plus longue demain.

Grace à l'absence de barrage et malgré le faible niveau d'eau la rivière est toujours animée d'un petit courant bien agréable.
Le repos dominical et la température estivale font que de nombreuses personnes sont présentes sur les rives et même dans la rivière.
A l'approche de Pont de Gallant, il y a presque foule sur les rives. C'est le rapide réputé de l'Ain et tous les yeux se tournent vers nous : " chic, il va y avoir du spectacle ! "
Désolé de vous avoir déçu, mais il n'y avait pas de quoi mettre deux malamutes et leur maître à l'eau !

Peu avant le confluent, je trouve un très beau lieu de bivouac où je m'installe pour la nuit.

 

Etape 4 : Confluent avec le Rhône - Lyon (33 km)


J'effectue un départ matinal afin de mettre toutes les chances de mon côté pour être à l'heure à Lyon.

Après seulement quelques centaines de mètres de navigation j'arrive au confluent. Je n'imaginais pas que l'endroit puisse être encore aussi sauvage et suis agréablement surpris par la transparence des eaux du Rhône.
Le courant est relativement rapide et mes premiers kilomètres sur le Rhône s'effectuent à bonne allure.

Puis domestiqué par la main de l'homme le fleuve s'assagit.
Huit kilomètres après le confluent, j'arrive à la bifurcation entre le canal de Jonage et celui de Miribel (vieux Rhône) dont un imposant barrage barre l'accès.
Je cherche l'endroit idéal pour débarquer et effectuer le portage. Deux hommes en VTT me l'indiquent et me donnent même un coup de main.


En échange de bons procédés :
- Je traverse l'un sur l'autre rive, ce qui lui évite un aller retour de 12 km pour emprunter le pont le plus proche.
- J'embarque l'autre qui me fait part de son souhait de parcourir quelques kilomètres en canoë histoire de changer du vélo et de voir le paysage sous un angle différent.
Voila comment on se retrouve seul a pagayer avec deux malamutes, un passager et un vélo durant une dizaine de kilomètres. Heureusement dans ce bras sauvage le courant est de nouveau présent pour m'aider.


   
Peu après avoir déposé mon passager, j'aperçois les premiers édifices du centre de Lyon.
Les arbres vont ensuite laisser leur place à une urbanisation grandissante.

A Neyron un seuil barre le Rhône. Avec le débit d'aujourd'hui, je le franchis facilement par la droite.
   
   

   
Encore quatre kilomètres de navigation et c'est le seuil de Caluire qu'il faut franchir.
La prudence est de mise car il est à seulement 400 mètres de la célèbre vague de "Hawai sur Rhône" !
La passe est au centre suivie d'un beau train de vagues. Le mouvement brusque d'un mala déséquilibrant le bateau au mauvais moment est toujours à craindre. Je préfère donc assurer et passer par la "pissette" tout à fait à gauche.

Le maître pense que c'était jouable en visant
le lisse au premier plan...
Les chiens sont ravis d'avoir effectué le portage
et d'être restés secs !

En avance sur le timing prévu, nous parcourons paisiblement les cinq derniers kilomètres et atteignons le cœur de Lyon en début d'après-midi.
Mon fils ainé qui termine ses études à Lyon est sollicité pour venir nous récupérer en attendant que Sylvie termine son stage et puisse me montrer ses croquis.

 

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Dernière modification le 03/11/2011

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