L'Allier


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L'Allier prend sa source dans la Margeride sur le Moure de la Gardille (1423 m), en Lozère (48). Après 421 km, elle se jette dans la Loire au bec d’Allier (167 m), près de Nevers.

 

Descente de l'Allier de Prades à Cournon d’Auvergne du 20 au 23 juin 2008

Nous avons prévu de débuter cette descente à Prades, situé 7 km en aval de Ministrol d’Allier.
D’après le topo en ma possession, le tronçon Ministrol – Prades comporte des passages de IV, ce qui n’est pas envisageable avec madame et le chien !!!
D’ailleurs, sur la route, nous croisons quelques voitures chargées de bateaux qui ressemblent plus à des kayaks de haute rivière qu’à des canoës de tourisme.

En chemin, nous avons déjà fait du tourisme, avec entre autres la visite du Parc du Chien Nordique que je vous recommande : passion et excellent accueil.

C’est ainsi qu’il est plus de 18h lorsque nous arrivons à Prades.
Nous pensions camper ou bivouaquer et débuter la descente le lendemain matin. Mais, le pseudo camping est fermé et un panneau "interdit aux chiens" nous encourage à faire quelques kilomètres de bateau afin de trouver un lieu plus propice au bivouac.

Il est 19h lorsque nous embarquons au pied des orgues de basalte.

L’échelle de niveau, 200 m en amont du pont indique 150 cm (celle du pont n’est pas dans l’eau).
Rapidement, quelques trains de vagues se présentent. Sylvie me demande d’éviter de la mouiller.
Le topo indique des passages de III, ça ne va pas être facile, mais j’admets que vue l’heure, il risque de ne plus y avoir assez de soleil pour la sécher !!!
Je décide donc d’éviter les vagues et de passer lentement.

Un kilomètre après le départ, alors que nous ne sommes ni échauffés, ni concentrés, se présente un bon drossage ; mais rien de bien méchant tout de même.
Et là, allez savoir pourquoi, (à cause de la consigne de ne pas éclabousser madame ?) j’ai oublié tout ce que j’avais appris en plus de 30 ans de navigation.
J’ai abordé le passage comme si j’avais voulu montrer ce qu’il ne faut pas faire : entrée par l’extérieur, vitesse nulle par rapport au courant, pas d’incidence pour couper le virage (à cause des vagues de travers qui peuvent éclabousser). Bref la complète. Vous commencez donc à imaginer la suite d’autant plus que le virage se referme sur un gros bloc.
A cet instant, c’est très mal engagé, mais rien n’est perdu, il suffit de gérer la gîte.
Ça, c’est sans compter sur Ilouliak qui décide à cet instant de bouger et de mettre tout son poids à l’intérieur du virage. Dommage l’avant était déjà sorti de la partie délicate.
Comme ça, rien à reprocher à l’autre, on a chacun notre part de responsabilité dans la baignade !!!
Heureusement, la zone de récupération est vaste, profonde et sans obstacle, l’eau est presque bonne. Ilouliak est le premier à regagner la terre ferme, nous laissant nous débrouiller pour rassembler les bidons, les sacs, la glacière et le matériel que nous n’avions pas pris soin d’arrimer au bateau (tiens encore une erreur).

Seulement 2 pertes à déplorer, la laisse et la gamelle du chien.
Sylvie est un peu refroidie (dans les deux sens du terme) et moi je suis vexé d’avoir commis autant d’erreurs de débutant.

Après une bonne nuit à la belle étoile, nous repartons sur cette rivière agréable et sauvage.

Chilhac

La rivière n’est plus en crue, mais les nombreux arbres déracinés (et comportant des feuilles) prouvent qu’elle vient de l’être. Cette fois, nous redoublons donc de vigilance.

Le courant nous pousse et les paysages défilent rapidement. Nous ferons une moyenne supérieure à 10 km/h (hors pauses, reconnaissances et portages).

Même si la route longe assez souvent la rivière, nous ne la distinguons que rarement et nous avons souvent la sensation d’être isolés du monde.
Excepté bien sûr entre Issoire et Coude où nous longeons l’autoroute durant 12 km. Cette portion n’est pas esthétiquement horrible, mais c’est fou ce que c’est bruyant.

Nous trouverons des lieux de bivouac sans trop de problème, mais nous aurons la compagnie des moustiques et la nécessité de trouver à s’élever un peu, les rives basses étant encore humides et parfois marécageuses.

La suite du parcours s’étant déroulée sans autre anecdote particulière, je me contente d’un petit topo et de quelques photos.

Prades - Langeac (13,3 km)

Débarquement au club de kayak Langeac RG en amont du barrage. Une glissière à reconnaître, permet le passage RD.

Langeac - Barrage de Chambon (7,6 km)

Débarquement RG, prendre le bras de gauche. Une échelle à poissons se situe au tiers gauche, mais avec ce niveau, c’était limite rappelant.

J’ai préféré passer seul tout à gauche d’autant plus qu’ensuite il fallait impérativement s’arrêter rapidement, un arbre obstruant complètement le passage.
Ce n’est pas évident sur la photo, mais quasiment toute l’eau passe dessous.

Barrage de Chambon - Chilhac (6,3 km) - St Ilpize (14,3 km)

Une digue à la sortie de Chilhac qui se passe plutôt vers la droite. Une autre au pied du château de St Ilpize, passée presque inaperçue avec ce niveau d’eau.

St Ilpize - Digue de la Vialette (1,7 km)

Passage au milieu.

Digue de la Vialette - Barrage de Vielle Brioude (6,9km)

Portage facile à gauche entre l’île et le bief.

Barrage de Vielle Brioude - Barrage de la Bageasse (3 km)

Prendre le bras de gauche en amont du barrage puis environ 300m après, le bras de droite.

Barrage de la Bageasse - Retour dans le cours principal (3,4 km)

Sur ce bief, nous avons rencontré 3 arbres obstruant totalement le passage.



On passe dans le bassin de slalom du club de Brioude.

Retour dans le cours principal - Barrage de la centrale (15,1 km)

1,8 km après pont d’Auzon, le barrage peut se porter en rive droite, en kayak ponté, j’aurais tenté le franchissement vers la gauche. A voir avec moins d’eau.

Barrage de la centrale - Auzat (8,5 km) - Issoire (14,9 km)

Issoire - Coudes (13,3 km)

La rivière longe l’autoroute.

Coudes - Digue du pont des Goules (7,4 km)

Echelle de Coudes 45 cm le 22/06/08 à midi.

Digue du pont des Goules - Cournon d’Auvergne (14,4 km)

Cournon est dans la banlieue de Clermont Ferrand.


Ça fait un total de 130 kilomètres. (consulter la carte)

A noter qu’à cette période, nous n’avons rencontré aucun loueur de canoë ouvert.

Un petit mot sur la navette, que conformément à nos habitudes, j’ai effectué en stop.
La première personne qui m’a pris à Cournon a eu la gentillesse de faire un détour pour me déposer sur une bretelle d’autoroute. Ensuite tout s’est bien enchainé. Evidemment, les huit derniers kilomètres conduisant à Prades ne voient qu’une voiture toutes les heures, je les ai effectués en footing.
Départ du camping de Cournon vers 8h, retour vers 13h : voilà une affaire rondement menée.


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Dernière modification le 03/11/2011

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