L'Aveyron


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En 4 étapes du 11 au 14 juillet 2007, nous avons parcourus 125 km entre La Loubière et Laguépie.

L'Aveyron prend sa source près de Sévérac-le-Château, dans le département du même nom à l'altitude de 735 mètres, et se jette dans le Tarn au nord-ouest de Montauban, entre Lafrançaise et Villemade en Tarn-et-Garonne (71 m).

Introduction :

En ce début de juillet pluvieux (sauf chez nous en Provence ), nous avons quelques jours de congés que nous aimerions consacrer à une descente de rivière.

Comme souvent, nous n’avons pas de projet précis et c’est au dernier moment que nous allons à la pêche aux idées et informations.

Hérault, Orb, Aveyron, Lot ou Célé ? Les deux premiers étant plus proches, nous les réservons pour une période où nous disposerons de moins de temps.
Les loueurs auxquels je téléphone pour connaître la navigabilité du moment m’indiquent "qu’il n’y a pas de grosse crue annoncée" Un peu surpris de la réponse, j’insiste pour savoir si ce n’est pas du second degré !
Apparemment non, toutes ces rivières sont parfaitement navigables en ce moment.
Les prévisions météo des 5 jours à venir indiquent 2 jours avec des averses, puis une nette amélioration. Rien de catastrophique donc !

C’est en cours de route que nous établissons notre stratégie : on passe à Rodez et si le niveau d’eau ne nous convient pas, on pousse un peu plus loin vers le Célé et le Lot.

Pour l’Aveyron, CKM indique que la période idéale va d’avril à juin et conseille d’embarquer au viaduc de Rodez (càd en aval de la ville). Mon esprit curieux, têtu et tordu me pousse à aller voir un peu plus en amont à Agent d’Aveyron.

A l’approche du pont enjambant la rivière, une pointe d’excitation et de fébrilité nous assaille. Super, le petit rapide nous permet de rapidement conclure que le niveau d’eau est suffisant, on peut même aller voir plus haut.
Je ne sais pour quelle raison, j’aime bien embarquer le plus en amont possible.

Après quelques kilomètres, la rivière devient plus étroite.
L’heure étant déjà bien avancée et le ciel menaçant, nous décidons de différer l’embarquement au lendemain matin. Grâce à la cartographie du GPS, nous empruntons un chemin longeant la rivière et trouvons un coin tranquille où passer la nuit.

Pendant que nous préparons le repas, Ilouliak observe les canards.

Nous décidons de dormir dans le break afin de garder la tente sèche.

Bien nous en a pris car il a plu une bonne partie de la nuit.

Au matin, l’herbe est trempée et la première chose que nous faisons est d’enfiler nos chaussons néoprènes.


Etape 1 : La Loubière-Rodez-Agnac (27km)
(carte étapes 1 et 2)

Après un bon petit déjeuner, nous assemblons le canoë.

A peine avons nous installé le plancher d’Ilouliak que celui-ci se précipite dans le bateau. C’est sa troisième sortie et il semble vraiment y avoir pris goût.

J’embarque seul avec Ilou alors que Sylvie va garer la voiture au prochain village. Nous la reprendrons au passage.

Les oreilles basses et la queue entre les jambes Ilouliak retrouve rapidement sa maîtresse et le morceau de pain frais qu’elle lui tend...

La navigation au milieu des verts pâturages est agréable. Seuls quelques déversoirs nous obligeant à porter ou cordeler viennent perturber le côté sauvage et naturel de la rivière.
Il est déjà midi lorsque nous approchons de Rodez et nous profitons des berges aménagées pour prendre notre repas.



En guise de digestion, nous affrontons les nombreux déversoirs de Rodez : Portages ou cordellages (8 en 5km dont une série de 4 sur guère plus d’un kilomètre).

Bien souvent ces barrages n’ont plus d’utilité; nous pestons contre la main de l’homme qui a cherché à apprivoiser et à exploiter la force de l’eau.
Cela mis à part, vu d’en bas, cette ville nous a paru assez jolie et originale.


Les quelques promeneurs et joogers détournent leur attention vers Ilouliak :
"oh! qu’il est beau"; "on dirait un loup !" ou encore "qu’il est grand cet Husky".

On explique alors que c’est effectivement un chien nordique, mais qu’il est de race Malamute...




Le ciel reste nuageux et lâche régulièrement quelques petites averses, mais tant que nous pagayons, nous n’avons pas froid.
Les paysages sont redevenus ruraux et nos principaux spectateurs sont maintenant les moutons et les vaches.

Vers 17h, nous décidons d’une pause.
Pendant que l’eau du thé chauffe, le soleil fait une apparition et ses rayons viennent délicatement nous lécher le visage. J’en profite pour tendre la corde de sécu entre deux arbres et faire sécher quelques affaires.

C’est souvent lors des pauses que la fatigue se ressent. Nos corps et nos esprits éprouvent le besoin de se relâcher. Aussi, d’un commun accord, nous décidons de mettre fin à cette première étape.


Etape 2 : Agnac-Belcastel-Prévinquières (40km)
(carte étapes 1 et 2)

Hier soir, malgré les bonnes lectures dont nous disposions, nos yeux se sont rapidement fermés.
Aussi ce matin, nous sommes frais et dispos, impatients de reprendre la navigation malgré un ciel encore chargé.
A peine reparti, nous buttons sur un barrage.
Heureusement, la rivière s’enfonce ensuite dans la solitude et nous parcourons une dizaine de kilomètres sans en rencontrer de nouveau.
Sur les hauteurs, nous distinguons quelques belles et anciennes bâtisses.



Mais à y regarder de plus près la présence d’une parabole nous rappelle que nous sommes au 21e siècle !!!
 
 

Nous faisons halte près d’un joli pont.

On pourrait s’imaginer être remonté dans le temps et voir surgir des cavaliers regagnant leur habitation dominant la rivière.



Nous avons repris la navigation depuis un moment quand subitement, la présence de vacanciers sur les rives indique que nous approchons d’un village touristique.


L’Aveyron se tord dans des gorges encaissées, tantôt sauvages, tantôt pastorales.
Les escarpements rocheux alternent avec de fraîches prairies.

Ainsi l’heure et les kilomètres défilent rapidement.
A la sortie d’un méandre Belcastel nous apparaît : c’est un village de carte postale, avec son château dominateur du XVe siècle !!!

Le camping, les pieds dans l’eau, face au village nous tend les bras.
Nous ne savons toujours pas pourquoi nous ne ferons qu’une courte halte.

Trop tôt pour terminer l’étape ?
Sortie trop brutale de notre isolement ?
Aujourd’hui encore nous nous posons la question.


Peu après la Valette, nous rencontrons notre premier barrage avec glissière.
Après reconnaissance, et dégagement d’une branche coincée dans la sortie, je me lance avec Ilouliak, Sylvie s’étant sacrifiée pour prendre une photo.

Ilouliak s'est retourné : j'veux pas voir ça !!!

Le GPS indique 40 km lorsqu’à l’entrée de Prévinquières nous trouvons une fabuleuse aire de bivouac équipée de tables de pique-nique.

Il fait maintenant beau et doux, je choisis de dormir sur l’herbe fraîchement tondue alors que Sylvie installe son hamac entre deux arbres.



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Dernière modification le 16/09/2009

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