Margeride du 2 au 6 mars 2009


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Après mon tour du mont Lozère début janvier, je souhaitais aller explorer la Margeride.
C'est début mars de cette année qu'en compagnie d'Ilouliak, j'ai profité des conditions d’enneigement exceptionnelles pour aller traîner ma pulka sur les sentiers de cette région.
Evidemment, avant de partir, je consulte les prévisions météo. Elles sont une nouvelle fois assez mauvaises : couvert avec un mélange pluie neige toute la semaine sauf mardi où il pourrait y avoir quelques éclaircies. J’avoue hésiter, je ne crains ni le froid ni la neige, mais la pluie oui…
Mais, comme dit un de mes voisins : "qui regarde la météo passe sa vie au bistrot"...

De plus, si mon séjour était plus long, je n’aurais pas de prévisions et devrais m’adapter. Je me décide donc à partir malgré quelques bricolages en attente à la maison et une épouse qui ne peut m’accompagner.

Je vous livre un récit un peu détaillé et quelques photos qui j’espère vous feront vivre une partie de mes plaisirs.


Jour 1 : Pelouse – Chapelle St Féréol (19 km)

Je suis de bonne heure au point de départ, il ne pleut pas, mais le taux d’humidité dans l’air est élevé, le plafond est bas, la neige est humide. Forcément, ça joue sur mon moral et mon enthousiasme. Mais la rencontre et les quelques mots échangés avec une villageoise sympathique me donne un coup de bouste.
J’avale la première côte pour sortir du village et me retrouve en pleine nature en compagnie d’Ilouliak qui se roule avec bonheur dans la neige.
Ça y est, je suis dans le bain et heureux d’y être.
Dès que je parviens dans une zone moins pentue, je troque les raquettes contre les skis, histoire de les utiliser avant de les casser sur la pulka !!! (cf. récit sur le tour du Mont Lozère)

Pour éviter des soucis de navette avec la pulka et le chien, j’ai choisi de faire une boucle plutôt qu’une traversée.
A l’aller je vais donc chercher un autre itinéraire que le GR que j’emprunterai pour le retour.

Dans un premier temps, je souhaite déterminer l’altitude limite où je pourrai passer sans problème avec la pulka, je m’oriente donc vers les versants sud-ouest qui sont sensés être les moins enneigés.
Il conviendra de ne pas descendre sous les 1200 m.

Je me promène dans la neige, mais l’air me parait tropical. J’ai les pieds mouillés depuis longtemps et transpire abondamment malgré le peu de vêtement que je porte sur le dos.
Lors de la pause repas, je sors mon thermomètre : il indique 10° ! Le mal se confirme.

Mon itinéraire contourne le plateau du Roi par l’ouest. Comme à l’accoutumé, je ne croise personne sur les chemins.
Mais alors que je viens de traverser la départementale D1 et m’apprête à reprendre la marche vers le lac Charpal, une 205 s’arrête. Le chauffeur muni d’un bonnet péruvien souhaite manifestement m’interpeller:

- « Bonjour, vous connaissez le coin ? »

Est-il inquiet pour moi ? Cherche t-il à m’aider ?

- « Je découvre, mais j’ai une carte. »
- « Je suis le pisteur, si vous allez vers la droite, vous allez rencontrer des pistes de fond, je vous demanderai de ne pas les emprunter. »
- « J’en ai déjà rencontré au-dessus de l’autre côté, je l’ai quittée dès que j’ai pu en prenant une piste pour raquettes. Je ferais mon maximum pour les éviter, vous pouvez compter sur moi. »
- « Merci. Et le chien il vous aide à tirer ? »
- « Dans cette neige non, il enfonce la plupart du temps jusqu’aux coudes, j’espère que les températures vont baisser les prochains jours. »
- « La neige est annoncée pour mercredi, bonne continuation. »




J‘arrive ensuite à la maison forestière où j‘espère pouvoir passer la nuit. Elle est imposante et comporte plusieurs portes mais aucune ne laisse l‘accès à un abri.

Rapidement, je rejoins l’aval du lac Charpal que je franchis par le barrage.




Je poursuis donc mon chemin qui s’élève doucement vers le Truc de Fortunio puis débouche sur une chapelle.
Je caresse encore l'espoir de pouvoir y trouver refuge.
La perspective de monter la tente dans la soupe ne me réjouit pas et je crains qu'il ne pleuve pendant la nuit.
Evidemment, la porte est bien fermée, mais l’auvent qui la protège fera l'affaire.
Je déblaie la neige et installe mon bivouac.
Lorsque à 21h je m'enfile dans le sac de couchage, il fait encore 3 degrés.

Honnêtement, je souhaite que les températures passent sous les 0°, c’est bien plus facile à gérer que l’humidité.



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Dernière modification le 14/10/2009

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