Margeride du 2 au 6 mars 2009


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Jour 2 : Chapelle St Féréol – Esparbeyre (Baraque des Bouviers) (22,5 km)

Lorsque le jour se lève, les nuages encore présents semblent être moins épais, le thermomètre indique un degré.
Le temps de prendre mon petit déjeuner, le ciel se dégage et laisse apparaître des bouts de ciel bleu. Je fais le plein à la source, remballe mes affaires et fait quelques photos avant de quitter les lieux.


Le lac Charpal vu de la chapelle.

La chapelle et son toit rouge.

J’ai chaussé les raquettes car je compte attaquer l’ascension du Truc de Fortunio bille en tête par la face sud.


La pente raide au début s’adoucit ensuite
en vue de l’objectif.

C’est quand même plus sympa
quand la vue est dégagée.

Arrivé au sommet, aidé par la table
d'orientation, j'admire le panorama.

Le signal de Randon.
 

Ilouliak semble également apprécier.
 

Mais que pense t il de cela ?
Qu’on ne peut pas tout renier ?


En tout cas, si cet appendice rouge et blanc est beau vu de loin, c’est loin d’être beau vu d’ici.

Bien que dégagée par un chasse-neige, la piste accédant à la station hertzienne est recouverte d'une petite épaisseur de neige dure dont je vais profiter pour me procurer quelques sensations.
Mais avant, il me faut chausser mes chaussures de ski, trempées depuis la veille. Ce n’est pas très agréable et me rappelle quelques vieux souvenirs de kayakiste.
J'attelle Ilouliak devant moi (qui suis attelé à la pulka).
Jusqu'au signal de Randon, c'est relativement plat, l’équipage se comporte à merveille, je me régale.
Puis nous amorçons la descente vers le col du cheval mort. La pente s’accentue et la neige dure ne me permet plus de freiner suffisamment. Après 2 gamelles, je décide par sécurité de dételer Ilouliak.
Du col, j’aperçois la baraque du cheval mort qui paraît-il fut un temps propriété de Léo Ferré.

Le soleil commence à faire son œuvre et la neige ramolli. Je sens qu’Ilouliak accuse le coup, il enfonce à nouveau jusqu’aux coudes.




Il est temps de reprendre la progression agrémentée d’un certain nombre d’obstacles.

Eh oui, la forêt a bien souffert, j’aimerais que tout ce bois couché soit valorisé et ne pourrisse pas sur place, mais je suis pessimiste.
Je profite donc d’un endroit sympa pour faire une longue pause repas.

Ilouliak fait une bonne sieste confortablement allongé sur les épines de pin, la tête bien calée contre le matelas mousse.



Il y a aussi pas mal de barbelés à franchir et la Truyère à traverser juste en aval du village de Villedieu.

Même si elle n’est pas très large, j’ai dû la longer un petit moment pour trouver un rétrécissement me permettant de me maintenir en grand écart un pied sur chaque rive pour faire passer la pulka.
Mais ce ne fut pas le plus difficile. Le passage ne convenait pas à Ilouliak, qui il faut dire, avait bien failli une demi-heure plus tôt laisser sa virilité sur les pointes d’un barbelé à cause d’une impulsion en partie absorbée par la neige molle.
J’ai donc dû user de patience pendant près d’un quart d’heure à lui chercher un autre passage, à l’encourager, à le rassurer. Sans succès.

J’ai alors simulé un départ, ce qui eu pour effet de le faire hurler à la mort puis certainement de le résigner à faire ce que je lui demandais : De nouveau calé en écart au-dessus du ruisseau, je l’ai tiré sous le barbelé en lui soulageant le train avant afin qu’il ne plonge pas vers le ruisseau. Il lui a suffit ensuite d’une bonne impulsion de l’arrière train pour se retrouver sur l’autre rive.
Je reçus quelques léchouilles en remerciement.

Vers dix huit heures, j'arrive sur les pistes de ski de fond de la Baraque des Bouviers.
Je ne vois pas d'autre solution que de les emprunter. J'attache donc Ilouliak, et vérifie que notre convoi ne laisse pratiquement pas de traces, en tout cas nettement moins que celles laissées par les skateurs dans la soupe au début d'après midi et qui sont maintenant durcies par le gel ayant repris depuis plus d’une heure.
Les derniers 300m de descente sur la station sont damés et gelés, je suis obligé de rechausser les raquettes pour retenir Ilou et la pulka.
Tout le monde semble s’être déjà installé bien au chaud puisque je ne rencontre personne.
Le jour commence à tomber, mais il me faut continuer et m'éloigner pour établir mon bivouac.

Il est dix neuf heures quand je trouve enfin l’endroit idéal pour creuser mon trou à l'abri derrière quelques arbres.




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Dernière modification le 14/10/2009

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