Val de Méouge du 17 au 19 novembre 2010


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La maîtresse est en convalescence suite à une opération du pied et Taïga a ses chaleurs. Cela fait deux bonnes raisons pour partir en randonnée itinérante accompagné seulement de Taïga.
L'objectif avoué est de dispenser à la petite des cours particuliers d'éducation et de mieux comprendre son mode d'emploi tout en profitant du plaisir d'évoluer dans la nature.


Je choisis le Val de Méouge, situé au sud du Buech et au nord de la Montagne de Lure.


Jour 1 : Antonaves - Crête de la Montagne de Chabre (16 km)

Le premier exercice consiste à quitter les chiens et les chats du village d'Antonaves où j'ai garé la voiture afin de prendre la direction des gorges de la Méouge. Inutile de préciser que la laisse est de rigueur !
Je dose mon autorité pour bien lui montrer qui commande, sans pour autant en faire trop afin de ne pas la décourager ou pire, la braquer.



Une fois à bonne distance du village, je peux détacher Taïga qui me suit gentiment sur le sentier étroit passant tantôt au bord du lit, tantôt en hauteur.

Tout se passe à merveille et Taïga semble plus facile à gérer qu'en présence d'Ilouliak…

A un moment, elle s'écarte du sentier et descend vers l'eau pour boire. Je ne m'inquiète pas et poursuis mon chemin.
Comme elle ne me rejoint pas, je l'appelle… Rien. Je fais demi-tour et rejoins rapidement l'endroit où je l'ai perdue de vue : plus de Taïga.
J'appelle et scrute les environs...
Enfin je la distingue sur l'autre rive en train de manger un animal. Mais j'ai beau l'invectiver, elle ne lâche pas sa proie. D'ailleurs quel Malamute le ferait ?

Cela fait donc précisément une heure et seize minutes que le cours a débuté et l'éducateur se retrouve obligé de quitter chaussures et pantalon pour traverser une rivière glacée afin d'aller récupérer son élève !!!

Taïga ne tente pas de m'échapper, mais comprenant que l'orgie ne va pas durer, elle tente d'en d'ingurgiter un maximum.
Prise sur le fait, je n'hésite pas à lui donner trois claques sur le museau et un coup de pied aux fesses pour lui signifier qu'elle a fait une bêtise.

A regret, mais sans trop résister, elle abandonne le marcassin qui vu son état n'est pas décédé sous ses crocs.

De retour sur l'autre rive, chacun retrouve sa sérénité et admire le paysage torturé.

En effet, les montagnes ont subit ici d'énormes pressions et les amateurs de géologie seront comblés en observant le relief fait de roches calcaires aux strates apparentes.

Nous quittons le lit de la rivière un peu avant Barret le Bas pour rejoindre la piste qui mène au site de vol libre de la Montagne de Chabre. La montée est longue malgré quelques sentiers qui permettent de couper certains lacets de la piste.

C'est à la nuit tombante que nous atteignons la crête d'où l'on distingue nettement les lumières de Sisteron au sud et de Laragne légèrement au nord.

Les prévisions météo annonçant de la pluie pour la nuit, je me mets à la recherche d'un endroit de bivouac permettant l'installation facile du tarp.


Jour 2 : Crête de la Montagne de Chabre - Montagne du Riable (21 km)



Ci-contre, le village d'Orpierre au pied de ses falaises renommées dans le milieu de l'escalade.

Après les petites averses de pluie de la soirée et de la nuit, ce matin, nous avons droit à un mélange de neige et de grêle.



Nous partons plein est sur la crête de la Montagne de Chabre qui culmine à 1348 m.


Taïga marche en libre derrière moi quand j'aperçois des chamois.
Elle n'a rien capté ! Sans précipitation, je l'invite gentiment à me rejoindre pour l'attacher. Ouf c'est fait.
Elle passe devant et nous reprenons notre marche. Les chamois nous remarquent et se mettent à bouger : il n'en faut pas plus pour que Taïga les repère maintenant.


La face nord est abrupte ; je préfère garder Taïga en laisse car je ne suis pas certain qu'en présence d'odeurs alléchantes, sa fonction "instinct de survie" reste connectée.

Chevalet le Haut au-dessus d'Orpierre.

La progression sur cette longue crête est parfois difficile. Les buis profitent de mon passage pour se sécher et je me retrouve rapidement avec le pantalon trempé.

Mon itinéraire redescend maintenant par la face sud en direction du village de Ballons.
A mi-chemin, je rejoins une piste où quelques ornières permettent à Taïga de s'abreuver. J'en profite pour faire la pause repas suivie d'un peu de lecture afin que chacun se repose les pattes.

Après avoir traversé Ballons où je fais le plein d'eau, il nous faut emprunter un bout de route jusque Lachau.
Avant d'attaquer la montée vers la Montagne du Riable, je prends un goûter devant Notre Dame de Calma qui est un des rares édifices romans des Baronnies.

Non loin du col, j'établis mon bivouac au pied de buis denses qui me protégeront de la petite brise.

Taïga s'est tout à fait bien comportée au long de la journée. La complicité n'est pas celle que je connais en solo avec Ilouliak, elle ne le sera certainement jamais puisque avec lui nous sommes plus dans la relation d'amis alors qu'avec Taïga nous prenons plus le chemin d'une relation père fille. L'avenir nous le dira…

La nuit claire et le ciel bien dégagé me permettent de m'endormir en contemplant les étoiles.


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Dernière modification le 01/12/2010

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