Tour du Mont Lozère du 5 au 9 janvier 2009


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Jour 2 : Le Cros – Plan Fédio (15,5 km)

Le jour se lève. Un coup d’œil sur le thermomètre, il fait –8°. Bon je resterais bien encore un peu au chaud dans le sac.
Je ne vais pas vous raconter que j’ai bien dormi, mais je n’ai pas ressenti la sensation désagréable du froid, c’est plutôt l’inconfort qui m’a dérangé. La neige, c’est moins confortable que l’herbe. Et même en ayant pris soin de la tasser, elle prend les premières formes que votre corps lui donne et dès que vous bougez, vous ressentez les bosses et les creux.
Je prends mon petit déjeuner puis me décide à sortir du sac et à enfiler mes chaussures froides.
A partir de là il faut faire vite pour ranger les affaires dans la pulka et se mettre rapidement en œuvre pour se réchauffer.

En me faufilant entre les arbres pour sortir du petit bois, je prends une branche dans le front. J’ai l’impression d’être entaillé, mais en passant mes doigts, je ne relève pas de sang. Je me rends compte que je n’ai pas de petit miroir et si j’avais du mettre un des strips que j’ai dans ma pharmacie, j’aurais été bien en peine. Donc à rajouter sur la liste en rentrant...
Après quelques kilomètres, j’arrive sur les pistes de ski de fond du col de Finiels. Je fais une réparation de fortune de ma spatule à l’aide de ruban adhésif et troque les raquettes pour les skis. Le scotch tient quelques kilomètres, mais lâche subitement. Mon ski s’arrête net et je plonge en avant !!!
Je ne rencontre personne, d’ailleurs aucune voiture n’est garée au col et il n’y a aucun contrôleur pour me demander de régler la redevance. Je traverse la route déneigée en portant la pulka et m’attaque à l’ascension du sommet (1699m) que j’atteindrai pour l’heure du repas.


Les nuages arrivent au loin et annoncent la perturbation prévue. Heureusement, quelques rochers permettent de s’abriter du vent durant le repas.
Le poids ayant moins d’importance avec une pulka qu’avec un sac à dos, j’ai emporté quelques fruits et une boîte de petits pois carottes. Mais tout est gelé, je suis obligé de faire réchauffer la boîte au bain-marie et de mettre mes quartiers de pomme dans l’eau chaude pour pouvoir les manger.
Le Mont Lozère est une succession de petits mamelons que je vais franchir l’après-midi.



D’ailleurs, les poils d’Ilouliak commencent à givrer, les miens certainement aussi !!!
C’est magique, je navigue au cap. Il ne manque plus qu’un gros blizzard pour vraiment s’y croire.



Nous sommes maintenant dans les nuages, mais la lumière du soleil arrive à les traverser.
Ceci donne une ambiance extraordinaire. J’ai l’impression d’être au milieu de nulle part, je peux m’imaginer dans le Grand Nord, avec des kilomètres vierges devant moi.


Je n’ai pas prévu mon itinéraire à l’avance et encore moins mes points de chute, mais j’ai repéré sur la carte quelques maisons forestières dont je ne sais ni si elles sont ouvertes, ni leur état.
En cours d’après-midi je fais le point sur ma position. En une bonne heure, je devrais pouvoir rejoindre celle du Plan Fédio. Si elle convient, tant mieux, sinon, je bivouaquerai à proximité.


La voici, elle est en bon état, dispose d’une table, d’une cheminée et de bois un peu vert laissé par les précédents occupants.


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Dernière modification le 14/10/2009

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