Canoë camping avec un des Malamutes


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15 avril 2010 : Première sortie de Taïga en canoë.

Ilouliak et nous, prenons beaucoup de plaisir lors des randonnées en canoë. Si nous avons accueilli un second Malamute, c'est que nous avions la quasi certitude de pouvoir poursuivre cette activité.
Depuis l'arrivée de Taïga, sans que cela soit une obsession, nous avons cette idée en tête et la première étape dans cette démarche a consisté à la mettre à l'aise avec l'eau, ce qui fut rapidement le cas. Souvenez-vous.

Il fallait ensuite obtenir d'elle suffisamment de calme, de confiance et d'obéissance.
Là, il faut bien l'avouer nous rencontrons avec Taïga bien plus de difficultés qu'avec Ilouliak. Et pour ne rien arranger, notre petite chipie se révèle très craintive...

D'une façon globale, nous commencions à nous décourager face à son comportement et aux difficultés rencontrées pour l'éduquer.
Pour le sujet qui intéresse cet article, nous doutions, dans un avenir proche, de pouvoir l'embarquer en canoë.

Heureusement, depuis peu, un déclic a eu lieu. Est-ce le résultat d'un traitement médicamenteux qui commence à faire effet ? les bienfaits de deux séjours sportifs qui ont resserré les liens et permis à Taïga de se fatiguer et d'évacuer son trop plein d'énergie ? ou simplement le début d'une certaine maturité ? (elle vient d'avoir 10 mois).
Toujours est-il que nous avons senti qu'il y avait une opportunité pour tenter l'expérience et qu'en cas de réussite cela serait on ne peut plus bénéfique sur l'évolution de son comportement et de son éducation.

Ce jeudi 15, nous prenons la direction du lac d'Esparron alimenté par les eaux limpides du Verdon.
Arrivés sur place, nous faisons faire aux chiens une petite ballade au bord de l'eau histoire de leur dégourdir et rafraîchir les pattes.
Puis nous les mettons au stake afin de pouvoir monter le bateau sereinement.
Une fois le matériel prêt, Ilouliak nous gratifie de quelques whouhouh de plaisir (comme lors des départs en ballade et surtout comme lorsque c'est l'heure des croquettes). Nous espérons que Taïga en saisit la signification.

Le bateau à peine posé sur l'eau, Ilouliak, comme à son habitude, saute dedans. Pourvu que cet entrain encourage Taïga qui a plutôt tendance à s'exciter et à courir à droite et à gauche.
Nous l'encourageons à monter, essayons de la motiver avec des friandises. Mais rien à faire...
Nous la portons pour la déposer dans le bateau, mais elle ne daigne pas y rester. Pour autant, elle ne s'éloigne pas du canoë où nous avons pris place, ce qui nous encourage à poursuivre.
Par deux fois, sous le regard de quelques badauds amusés, nous simulons un départ. Elle tente de nous suivre en marchant dans l'eau mais stoppe dès qu'elle lui arrive au poitrail (Ilouliak avait eu un comportement identique lors de sa première navigation).

Nous essayons une méthode plus directive sans d'avantage de résultat.
A vrai dire, nous commençons à douter mais faisons en sorte de rester calmes et enthousiastes.

Il faut établir une autre stratégie : Sylvie mettra Taïga dans le bateau et le poussera afin que je m'éloigne rapidement de la rive sans qu'elle ai le temps de sauter.

La manœuvre réussit au second essai. Aussitôt, je la félicite et lui donne une récompense. Nous faisons un petit tour pour qu'elle s'habitue et prenne confiance. Elle reste calme et semble se satisfaire de la situation.
Reste à récupérer Sylvie restée sur la berge sans que Taïga ne débarque. Ceci nécessite une manœuvre précise et un embarquement acrobatique.

A notre étonnement Taïga se comporte dès lors comme si elle avait fait ça toute sa vie : elle reste assise et calme.

Nous pensons que c'est gagné quand Ilouliak qui était resté impassible se met subitement à grogner contre Taïga, comme il le fait parfois lorsqu'il trace une odeur ou qu'il y a conflit à propos de nourriture. Le message semble clair pour Taïga et l'incident est rapidement clos. Pour notre part, nous n'en comprenons pas toute la signification. Peut-être est-ce pour lui signifier que c'est lui qui décide de la place qu'il lui laisse sur le plancher.

Après trente minutes de navigation, nous trouvons un petit coin tranquille pour pique-niquer.

Lorsqu'il s'agit de ré-embarquer pour poursuivre notre ballade, il faut de nouveau porter Taïga qui ne monte pas encore spontanément dans le bateau. Cependant, les progrès sont notables puisqu'elle ne cherche pas à en descendre.


Nous naviguerons encore pratiquement deux heures durant lesquelles nos deux Malas seront bien calmes.





De retour à notre point de départ, juste avant que l'orage n'éclate, Taïga se fera même le plaisir d'un petit tour en solo avec son maître.

La première tentative fut la bonne. Il se confirme donc que cette activité est facilement réalisable pourvu que l'éducation, la confiance et la complicité soient installées ou au moins en bonne voie de l'être.


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Dernière modification le 21/04/2010

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