Notre Canoë de randonnée : l'Ally 16.5 DR


Description :

Il s'agit d'un canoë démontable mesurant 5 m de long (16,5 pieds) et 95 cm de large. Son poids est de 20 kg et il offre une charge utile de 380 kg.
Le constructeur propose 7 modèles de 4m10 à 5m60.
Il est constitué d'une structure en aluminium faite de couples et de tubes. Entre la structure et la peau en PVC (cousue et soudée) s'intercale une couche de mousse à cellules fermées qui isole et agit sur la flottabilité.
Notre choix c'est porté sur ce bateau car nous cherchions quelque chose de facilement transportable y compris en bus, train et avion. De plus, nous souhaitions que côté volume et navigation il soit proche d'un rigide de type Old-Town.

L'inconvénient de ce bateau est son prix d'achat. Nous avons en partie contourné cet obstacle en trouvant une occasion en mai 2007.
Les canoës Ally sont fabriqués en Norvège et c'est Claire Muzart (cmuzart@bergans.com / 06.61.23.49.07) qui les distribue en France.

A noter que ces canoës ne sont pas une nouveauté puisqu'en feuilletant mes anciens numéros de CKM, j'ai retrouvé une présentation de ce bateau au salon de Cologne en 1978 et au salon de Paris en 1980 !


Montage :

Il est facile et rapide.
La première fois, j'ai mis 40mn seul en regardant le DVD livré avec.
Au second montage, nous avons mis 20 mn à deux.
Le plus délicat est le centrage de la mousse dans la peau ainsi que la pose des premiers couples.
Une fois monté, la rigidité de l'ensemble est très satisfaisante.


Options :




Le bateau peut être équipé d'un pontage en toile maintenu par un système d'élastique et de crochets.



Le sac de portage d'une contenance de 225 litres peut se transformer en sac étanche où l'on peut mettre à l'abri duvets, tente, vêtements, etc.. lors de la navigation.
L'encombrement est d'environ 100x60x40.




Navigation :

C'est un bateau pratique et agréable à naviguer, d'une façon générale, il est très proche d'un bateau rigide équivalent.
Je note cependant quelques petites différences :
 - Le bateau est plus silencieux qu'un rigide, il ne fait pas caisse de résonance. On entend donc moins les pagaies heurtant le bord et le frottement du fond sur un obstacle.
 - De part sa relative souplesse, il a une légère tendance à épouser la forme des vagues si bien que le passager avant prend moins d'eau. En contre partie, il me semble que le bateau présente une petite inertie dont il faut tenir compte dans les manœuvres. Pour le confirmer, il faudrait que je puisse comparer avec un rigide chargé de façon équivalente.
 - Lorsque le bateau frotte dans un passage avec peu d'eau, il est plus ralenti qu'un rigide. Cela peut s'expliquer par le fait qu'il épouse d'avantage la forme des obstacles et offre donc plus de surface de contact, et par conséquent plus de résistance à l'avancement. Peut-être même qu'il se crée parfois un petit effet ventouse. Mais il n'y a rien de dramatique.
Ce canoë est destiné à la randonnée, ce qui sous-entend chez nous une navigation dépassant rarement la classe 2.

Equipé de son pontage, il est tout à fait possible de naviguer jusqu'en classe 4, ce que nous avons fait sur l'Isère entre Bourg Saint Maurice et Aime.

A noter cependant que sous le poids des paquets d'eau, le bouchon central a tendance à 'déjuper'. Une barre transversale améliorerait la chose.


Solidité :

La résistance à la perforation est forcément moindre que celle d'un rigide, encore qu'il faudrait comparer avec un bateau de poids équivalent.
Il s'adresse donc à des pagayeurs déjà débrouillés, capable de naviguer relativement "propre".
Concernant l'usure générale, voici un petit état des lieux que j'avais fait lors de son achat puisqu'il avait déjà parcouru environ 1000 km d'expédition sur les rivières de Finlande. (Je ne sais pas de façon précise les conditions rencontrées, ni le soin avec lequel il a été traité)
"La quille semble être l'endroit qui souffre le plus : une bande de 10cm de large a été ajoutée sur toute la longueur et la mousse (intercalée entre la peau et l'armature) est assez laminée à cet endroit. Trois ou quatre autres pièces de réparation sont présentes ici ou là, notamment sur l'étrave. Des traces d'usures sont présentes à l'endroit où le manche de la pagaie frotte sur le bateau. Les coutures et soudures ont bien résistés."

Après 900 km de navigation avec, nous n'avons pas rencontré de problème au niveau de la quille. Difficile de dire si cela est du à une navigation plus propre ou à une réparation plus résistante que l'origine.
Nous avons fait quelques points de perforation suite à des impacts avec des rochers, et à des frottements répétés, mais rien n'empêchant de continuer la randonnée. La réparation est facile avec de la colle Bostik plastique souple et son morceau de pvc translucide.
La partie la plus fragile est hors eau. Lors d'un contact latéral avec un rocher ou une berge, il se produit un laminage du PVC entre l'obstacle et le tube aluminium le plus à l'extérieur. La mousse ne venant pas jusqu'à ce tube.
Les étraves souffrent également un peu. Le collage de rustines est peu pratique à cet endroit, j'ai donc utilisé  de l'Aquasure de chez McNett.
Comme pour les arceaux d'une tente de camping, les tubes de l'armature sont tenus entre eux par des cables. Un certain nombre se sont cassés. Cela ne gêne pas pour la navigation, mais complique le montage du bateau.
Pas d'inquiétude : sur ce bateau tout est réparable y compris cela.
(en savoir plus)

Tarifs :

Les prix publics TTC de Kerkayak 2007 pour le modèle 16.5Dr étaient de 1780 € le canoë, 360€ le pontage 3 ouvertures avec 2 jupes et un bouchon et 198€ le sac avec bretelles.

Liens :

Bergans Norvège

Contact Bergans en France : Claire Muzart (cmuzart@bergans.com / 06.61.23.49.07)

Allycanoes

Ally-canoe-center



Dernière modification le 20/01/2011

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